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Historique

Nous allons ici vous retracer toutes ces années de présidence …

Georges BABEAU (1963-1978)
« LA RECONNAISSANCE DU VIEUX TROYES »

A l’époque, dans les années 60, une petite élite avisée composée de gens éclairés… se mobilisent pour sauver le Vieux Troyes historique alors en péril. Cette petite équipe « avant-guardiste » qui essaie de faire reconnaître la spécificité du bouchon et surtout de faire en sorte que celui-ci trouve une autre fonction dans la ville que celui de taudis, se regroupe en association (en 1963) inspirée de la loi Malraux de 1962 pour les Secteurs Sauvegardés. Ils sont appuyés par de nombreux contacts avec diverses associations nationales telles que l’Association Nationale pour la Protection des Villes d’Art, dirigée alors par Jacques de Sacy.

C’est sous la présidence de Georges Babeau que l’on commence à inventorier, à classer et à définir ce qui pouvait être sauvé en vue du premier périmètre à sauvegarder, 23 ha seulement à l’époque (Ce premier plan de sauvegarde n’a d’ailleurs malheureusement jamais vu le jour, n’ayant jamais été présentéà la commission du Secteur Sauvegardé du ministère de l’époque).

C’est ainsi que sont mis à l’étude trois îlots prioritaires: le quartier Saint-Pantaléon-Vauluisant, le quartier Cathédrale-Saint-Nizier, le quartier Saint-Jean-Hôtel de Ville. C’est ce dernier, dans le corps du bouchon, qui est retenu après recensement des maisons et des monuments dignes d’intérêt et qui va devenir la vitrine touristique de Troyes.

Pierre-Louis CABAT (1978-1984)
« LE PATRIMOINE, UN ENJEU ECONOMIQUE ET SOCIAL »

Dans la continuité de la politique de son prédécesseur, l’objectif majeur de ce deuxième président est de redonner à Troyes une image positive: lutter à tout prix contre l’image négative de Troyes, ville de taudis.

Pour ce faire, il va mettre en avant le potentiel touristique de Troyes et s’appuyer sur une politique de sensibilisation au patrimoine culturel de Troyes, essentiellement par l’écrit.
Ainsi il incite la Ville à positionner Troyes pour le prix Europa Nostra (1980). C’est dans ce même esprit qu’est conçue la plaquette de « la Flânerie du Vieux Troyes » (1981), un itinéraire touristique mettant l’accent pour la première fois sur l’intérêt architectural des maisons anciennes et illustré très jloiment des croquis des façades fournis par le cabinet d’architectes Marot et Tremblot; c’est toujours dans l’objectif de sensibiliser le grand public que naît le projet d’une publication sur l’histoire de Troyes, qui sera mise en oeuvre quelques années plus tard par mademoiselle Bibolet « Troyes, des origines à nos jours ».

Les publications et la presse se font l’écho de cette campagne de sensibilisation.
Ces années marquent le début de la restauration à Troyes. C’est sous la présidence de Pierre-Louis Cabat que commence la campagne d’encouragement des restaurations et c’est ainsi que voient le jour les Ecussons d’Honneur pour récompenser les propriétaires et les commerçants qui ont fait des restaurations exemplaires.

 Marie-Pascale RAGUENEAU (1985-1991)
« LE TRAVAIL DE TERRAIN MIS A L’OEUVRE »

Les rênes en main, cette passionaria du patrimoine met en place une politique volontariste et militante. Son tempérament ardent et passionné fait d’elle une militante acharnée à lutter pour l’approbation du Secteur Sauvegardé et à manifester énergiquement lorsqu’il sera porté atteinte au patrimoine. On se souvient de l’affaire « rainbow warrior » troyen: le sort des anciens abattoirs de Troyes qui donnera lieu à un véritable bras de fer (1990). Elle pose les jalons de toutes les activités qui vont asseoir la réputation de l’association: les visites de chantiers (initiées sous Pierre-Louis Cabat) continuent avec plus d’ampleur, le premier voyage des adhérents a lieu sous sa présidence tout comme le premier bulletin de liaison qui voit le jour. C’est à cette époque (en 1986) que l’association s’installe dans ses locaux actuels (24 Quai Dampierre) dans la Maison du Préposé aux Ponts Tournants.

Pour la première fois, une politique de sensibilisation auprès des jeunes voit le jour. Considérant qu’un enfant sensibilisé aux métiers manuels devient un adulte soucieux du patrimoine, elle organise en 1987 les « ateliers du mercredi » qui accueillent les enfants désireux de s’initier aux métiers manuels, avec la collaboration active des Compagnons du Devoir, en vue de favoriser la formation des métiers d’art et des métiers du patrimoine (en 1992, se sera « l’Outil en Main » qui dès 1994 va devenir « l’Union » et permettre à d’autres associations de naître dans toute la France).

Mais surtout son grand chantier qui restera dans les annales de l’histoire de la restauration à Troyes, c’est la mise en place des opérations « rue par rue », son imagination est débordante pour mobiliser les propriétaires et accélérer les restaurations dans le Vieux Troyes: l’opération rue du Paon en 1989 est mémorable et remarquable car elle permettra d’envisager la restauration systématique des façades d’une rue.

Dany JULLIEN (1992-1998)
« UNE AUTRE FACON D’ENVISAGER LA SAUVEGARDE : FAIRE VIVRE POUR RESTAURER

Sous son mandat, Troyes n’est plus seulement une « ville à voir mais doit être également une ville à vivre ».
Les opérations « rue par rue » initiées sous Marie-Pascale Ragueneau sont maintenant prolongées par une véritable politique d’encouragement de la Ville à travers des opérations OPAH et des opérations Centre 2000 destinées à faire revneir la population dans le centre ancien.

L’association a bien évolué depuis son origine avec Georges Babeau. De la protection des « bijoux » on est passé à la valorisation de « L’écrin des bijous ». On assiste à un élargissment de la notion de Patrimoine: c’est toute la ville prise dans sa globalité qui est monument. Une vraie politique patrimoniale à travers la requalification urbaine va se mettre en place et va permettre de favoriser un retour de la vie dans le centre historique.

Dany Jullien concrétise concrétise les idées défendues par la fédération Civitas Nostra: « les Hommes passent avant les pierres ». C’est dans ce contexte que naît, en 1992, la première Nuit du Patrimoine: le temps d’une nuit féérique les habitants vont se réapproprier leur quartier, mettant en pratique l’adage de Renaissance des Cités d’Europe: « Eclairer pour voir, voir pour savoir et regarder, restaurer pour habiter et aimer ». Cette philosophie va être reprise et approfondie lors du mandat d’Elisabeth Jonquet.

Les Nuits du patrimoine suivantes (1993, 1995, 1997) viennent conforter le succès de ce nouveau concept « patrimoine vivant ».
Les visites de chaniters et les voyages prennent de l’ampleur.
Le bulletin s’affirme avec des articles approfondis et une restructuration des pages.

Xavier CLAVERIE-ROSPIDE (1998-2001)
 » UN AUTRE VISAGE DU PATRIMOINE TROYEN: LE PATRIMOINE INDUSTRIEL »

C’est avec Xavier Claverie-Rospide que prend forme l’idée, déjà lancée lors de notre assemblée Générale en 1995 dans les anciens locaux de l’usine Mauchauffée, d’étendre la protection du patrimoine au delà du centre historique proprement dit.

Son intérêt pour le XIXè siècle s’était déjà affirmé en 1995 lors des Assises du patrimoine XIXè, aux côtés de Jean-Louis Humbert.
C’est sous sa présidence que s’amorce une politique de sensiblisation au patrimoine XIXè, pour faire prendre conscience de la nécessité d’une protection élargie au-delà des 53 ha du centre historique (qui sont maintenant protégés par le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur, applicable depuis 2000).

Elisabeth JONQUET (2001-2009)
« …DE LA RESTAURATION A LA VALORISATION DU PATRIMOINE, UNE NOUVELLE IMAGE DE TROYES »

Dans le droit fil du travail de continuité qui caractérise toutes les présidences, Elisabeth Jonquet poursuit cette campagne de sensibilisation entreprise sous Xavier Claverie-Rospide. Elle met en place une nouvelle commission sur le patrimoine industriel chapeautée par le spécialiste de la question à Troyes, Jean-Louis Humbert avec pour objectif de contribuer avec la Ville à l’élaboration d’une future Zone de Protection du Patrimoine Architecural Urbain et Paysagé (ZPPAUP). Cest dans cet esprit que voient le jour les « flâneries du dimanche », flâneries à thème pour découvrir le patrimoine de l’industrialisation ex: quartier Bégand / Courtalon) ainsi que l’habitat patronal et ouvrier et que sont organisées par ailleurs des interventions ciblées (ex: conférence de Cyril Gourhand sur le devenir du site Frafor) pour illustrer et chercher des solutions à la problématique de la réaffectation des friches industrielles à Troyes.

Mais ce qui passionne le plus cette présidente, c’est de mettre en valeur la cité au travers d’événementiels tels que « Une journée sous le signe du bois » ou « la terre dans tous ses états », et la maintenant fameuse Nuit du Patrimoine (initiée en 1992 aux côtés de Dany Jullien) devenue la manifestation phare de l’association, la « grande Fête Eclairante » de Troyes.
Pour notre « dame du patrimoine » la communication est son meilleur allié et elle utilise les nouveaux outils qu’elle a mis en place: le logo de l’association relooké, un bulletin couleur plus attractif, une nouvelle organisation dans les locaux restructurés avec un pôle accueil et des passages ciblés à la télévision.
La qualité des restaurations sous la nouvelle municipalité, c’est ce qui peut d’ors et déjà distinguer ce mandat. L’association insiste sur le « label » de qualité des « Ecussons SAT » trophées d’honneur de la restauration décernés lors d’une cérémonie officielle à part entière pour mettre en avant tous les acteurs de la restauration.

Aujourd’hui, c’est souvent de concert que l’association travaille avec la Ville.
L’association est devenue un véritable interlocuteur de la Ville et elle insiste sur son rôle d’animateur pour valoriser les restaurations.
En effet, la municipalité a défini une nouvelle politique de requalification urbaine qui prend en compte le volet patrimonial. Ainsi naissent, aujourd’hui, une pléiade de chantiers de grande qualité grâce aussi à l’évolution des techniques et surtout au savoir-faire mieux assuré des artisans.

Quatre décennies après, on est bien loin de l’image de « l’ancien Troyes, ville de taudis! », les anciens amoureux du vieux Troyes étaient réellement des visionnaires qui avaient l’intuition de ce que le centre historique pouvait devenir: grâce à ces pionniers, une nouvelle image de Troyes est en train de naître, la rue Emile Zola transfigurée peut aujourd’hui en témoigner.

Pascal THOMAS (2009-2011)
« MOT D’ORDRE : VIGILANCE »

Mme Élisabeth Jonquet ayant fait part de son intention de quitter la présidence, est remplacée par M. Pascal Thomas. L’agence Talky-Walky donne une nouvelle identité graphique au logo de l’association.

L’association participe au comité pour la mémoire de Copainville, 1er village de Jeunes Travailleurs créé en 1959 par l’abbé Yves Honnet, et propose de conserver au moins le bâtiment usinier d’origine.
Elle est invitée à la présentation par M. François Baroin du plan d’action municipale 2009-2014.
Elle est globalement satisfaite des améliorations apportées au projet d’Hôtel du département suite à ses suggestions : hauteur diminuée, ensemble fragmenté, revêtement en châtaignier…
Elle débat à propos des projets de restauration de l’immeuble du café le César qui oscillent entre restauration, reconstitution et création contemporaine.
Elle demeure présente dans la Commission du secteur sauvegardé pour participer à toute révision, modification ou extension de ce dernier.
L’association se félicite de l’obtention par Troyes du label « Ville d’Art et d’Histoire ». Elle dénonce le manque d’adaptation des heures d’ouverture des musées et constate que la fermeture des églises à 17 heures est totalement inadaptée.
L’association demeure préoccupée par le sort du site TEO, de celui de la Ruche moderne rue Coulommière (architecte : Félix Bouton) et par celui de la chapelle du lycée Marie de Champagne qui renferme des vitraux de Vincent Larcher.
Elle constate avec plaisir qu’un mécène privé envisage de sauver Menois et que la démolition de l’Alhambra – véritable verrue dans l’hyper centre historique – a commencé.

Lors de l’assemblée générale est lancé le mot d’ordre « Rester vigilant ! » M. Jean-François Leroux, président de l’association Renaissance de Clairvaux, préside le jury des Écussons 2008. Quatre trophées, réalisés par Mme Flavie Vincent-Petit, sont décernés, notamment au 33-35 rue Kléber pour sa restauration globale.

De nombreuses visites attirent les adhérents : campus universitaire, caserne Beurnonville, Hôtel Brûlart de Sillery, rue Général Saussier ; atelier du Vitrail, Troyes Insolite, église de Luyères, avec M. Gérard Schild, membre du bureau et maire de cette commune. Mlle Chrystelle Laurent commente l’exposition Chefs d’œuvres de la sculpture en Champagne, en l’église Saint-Jean. MM. Schild et Jean-Claude Czmara animent une conférence sur Les Templiers. Le voyage à Clairvaux et Bar-sur-Aube est guidé par M. Jean-François Leroux. Succès pour La Fête Éclairante consacré au vitrail du Beau XVIe est une réussite populaire mais l’action de la SAT est mal identifiée par rapport à celle de la Ville. L’idée se fait jour d’organiser une manifestation différente à une autre date.

Jean Louis HUMBERT (2012-2013)
« LE 50ème ANNIVERSAIRE DE LA LOI MALRAUX »

Le 50ème anniversaire de la loi Malraux est célébré en octobre, en collaboration avec la Ville. Une table ronde en mairie, sur l’apport de la loi est suivie d’une déambulation nocturne scénarisée, renouvelée le lendemain en matinée. L’ouverture au public des sites ayant bénéficié des dispositions de la loi Malraux est contrariée par la pluie et la mauvaise volonté de certains propriétaires.

À l’occasion de l’assemblée générale, M. Jean-Louis Humbert succède à M. Pascal Thomas. Mme Isabelle Héliot, au nom de M. François Baroin, se félicite de la concertation entre la SAT et les services de la ville. La cérémonie de remise des Écussons est présidée par M. Lorenzo Diez, directeur de l’École d’architecture de Nancy. Les trophées, réalisés par M. Georges Kliemann, sculpteur, sont parrainés par la banque CIC.

M. David Deroussis et M. Bernard Gélin, architecte, présentent leur opération sur le site de l’ancien Alhambra. Les étudiants de l’École d’Architecture de Nancy exposent leurs travaux sur quatre quartiers troyens. Le groupe Frey de Reims et M. Étienne Tricaud, architecte, présentent le projet de la Bourse. MM. Bertrand Chevalier et Laurent Cointre évoquent le dossier ORI (Obligation de Restauration Immobilière).
La SAT participe aux réflexions en cours : actualisation de la ZPPAUP, extension du secteur sauvegardé, suivi énergétique de la Maison du Tourisme, rénovation des musées. Elle rencontre M. Yves Minck, directeur général des services de la Ville, à propos de l’extension « anarchique » des terrasses des cafés/restaurants, notamment place Alexandre-Israël.

Deux conférences rassemblent un public attentif et nombreux : Sauvegarde et valorisation du patrimoine aux États-Unis, par l’architecte M. Bob Hotes, La rue Émile-Zola au fil du temps par Mme Martine Demessemacker.
Les visites de chantiers connaissent une bonne fréquentation : ancien et nouveau site de la Chambre de commerce, site Mauchauffée reconverti, canal requalifié, Maison de l’Outil, site Guy de Bérac, futur pôle muséal ; usine Vachette et son projet de reconversion, maisons n° 28 rue Clemenceau et n° 4 rue Charles Fichot ; collège Beurnonville rénové, immeubles n° 24 et 89 à 101 rue de la Cité, présentation des travaux de réfection de la façade et du forum de l’Hôtel de Ville. Le président M. Philippe Adnot, accompagné des architectes MM. Ballan et Linazasor, ouvre les portes du chantier du Conseil général aux administrateurs.
Le voyage de printemps à Reims est guidé par M. Olivier Rigaud, architecte urbaniste spécialiste du patrimoine du XXe siècle. Le voyage d’automne à Semur-en-Auxois et au château d’Époisses est guidé par M. Olivier Curt, ABF de l’Yonne.
La SAT participe aux Passeports Loisirs, à la Rando de l’Agglo (600 personnes) et accueille les Amis du Vieux Senlis.

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« UN NOUVEL ELAN »

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Gérard NAYRAC (2024-…)

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